
Naoum ARONSON
(Lettonie, 1872 – New-York, 1943)
La Danse
circa 1920
Bonze à patine brune, fondu à la cire perdue
H : 111 cm x L : 28 cm x P : 35 cm
Signé sur la base du cachet du fondeur Valsuani
Naoum Aronson, de son nom complet Naoum Lvovitch Aronson, est un sculpteur symboliste né le 25 décembre 1872 à Kreslau, dans l’Empire Russe (aujourd’hui Krāslava en Lettonie), et mort le 30 septembre 1943 à New York. Il commence sa formation à l’Académie des Beaux-Arts de Vilnius, puis s’installe à Paris en 1891, où il étudie à l’École nationale supérieure des Arts décoratifs et à l’Académie Colarossi. Il est l’élève d’Hector Lemaire et est influencé par Auguste Rodin. Après avoir achevé son service militaire, Aronson revient à Paris en 1896 et installe son atelier dans le quartier de Montparnasse. Dès lors, il expose régulièrement au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts et au Salon du Champ-de-Mars ainsi qu’à l’étranger. On retrouve dans son Œuvre sculpté de nombreux portraits, en bustes et médailles, de personnalités du milieu artistique et plus particulièrement la communauté russe de l’École de Paris avec lesquelles il noue des amitiés profondes. Aronson est aussi reconnu pour avoir réalisé des bustes de personnalités célèbres, comme Tolstoï, Raspoutine et Beethoven. Il est fait Officier de la Légion d’honneur en 1938. Pendant la Seconde Guerre mondiale, pour fuir l’occupation de la France par l’Allemagne, il se réfugie aux États-Unis en 1941, où il meurt deux ans plus tard. Une partie de ses œuvres est aujourd’hui conservée au Musée d’art de Petah Tikva en Israël.


Crédit photo : Marie-Elisabeth Rochefort

Notre sculpture, d’une grande sensualité et expressivité, représente une figure féminine nue, debout, les bras levés et joints au-dessus de sa tête, dans une pose qui évoque la danse ou l’allégresse. Cette femme, de style classique légèrement stylisé, adopte une silhouette élancée, légèrement penchée en arrière, la tête levée vers le ciel. Son corps est mis en valeur, et les muscles de son dos, de son torse et de ses bras sont soulignés. Son visage est quant à lui tourné vers le haut et semble exprimer l’extase ou la liberté. L’œuvre est patinée de couleur bronze vert qui capte la lumière et met en évidence le galbe du corps de la femme. Notre Danseuse s’inscrit dans la partie impressionniste de la production du sculpteur. En arrière-plan, un dessin d’Ernest Faut crée une atmosphère symboliste et art nouveau propre au style du Cloître de l’Art.

Le cachet A.Valsuani apposé sur le la base de notre sculpture est associé à Attilio Valsuani, célèbre fondeur d’art, spécialisé dans la technique de la cire perdue et réputée pour la qualité de ses patines. De nos jours, les œuvres portant son cachet sont très recherchées par les collectionneurs.

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