James Tissot
(Nantes, 1836 – Chenecey-Buillon, 1902)
Rêverie
1881
Eau-forte
112 x 225 mm ; marges 320 x 235 mm
Wentworth 52
Très belle épreuve sur vergé crème provenant d’un ancien registre (annotations à la plume et à l’encre sépia au verso), toutes marges non ébarbées.
Cadre Napoléon III, verre AR
Parallèlement à son activité florissante de peintre, James Tissot commence à graver ses premières planches dans les années 1860, en France, au moment où l’eau-forte se renouvelle. De 1871 à 1882, réfugié à Londres à cause de la guerre franco-prussienne, il y produit l’essentiel de son œuvre, traitant un sujet décliné à l’envi : la représentation d’une coquette jeune femme anglaise dans diverses situations de sa vie quotidienne. Fraîche et gracieuse, mais néanmoins emprunte de mélancolie, notre Rêveuse est inspirée de son modèle, son amante et muse, Kathleen Newton. Assise sur le perron de sa maison aux côtés de son fils Georges, elle meurt à 28 ans durant l’année 1882.
Tissot connaît une grande popularité de son vivant. Il commercialise lui-même ses gravures, chez lui, recevant avec faste la clientèle mondaine. En Angleterre, il existe un marché actif pour la gravure de genre, des collectionneurs qui apprécient la qualité des tirages, des admirateurs de sa peinture, qui faute de pouvoir s’offrir celle-ci, se tournent vers les gravures d’interprétation plus abordables. Michael Justin Wentworth, dans la préface au catalogue imprimé de l’œuvre gravée de Tissot publié en 1978, qualifie l’artiste de « doué et compétent, plus qu’inspiré et brillant ».
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Bibliographie
James Tissot, peintre-graveur de l’élégance féminine par Monique Moulène, département des Estampes et de la photographie dans Le Blog de Gallica, 2015.