Émile Boizot (Paris 1876-1948)

Heure d’été

Gravure sur bois

1923

Signé au crayon Boizot en bas à droite et numéroté en bas à gauche 21/154 exemplaires

Cachet à sec de la Société de Gravure sur bois originale (Lugt 1140a)

255 x 325 mm

Dans un cadre en bois sculpté du XXème – Finition velours pourpre au dos. 

 

Petit-fils d’un peintre, Émile Boizot se forme aux Beaux-Arts à l’âge de dix-sept ans en intégrant l’École Estienne à Paris. Diplômé deux ans plus tard, il se forme à la gravure auprès de Stéphane Pannemaker. Attiré par l’univers galant et l’aspect ornemental du XVIIIème siècle et l’œuvre d’artistes tels Jean-Baptiste Pater et François Boucher, il présente en 1899 une gravure d’après Antoine Watteau au salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, dont il devient membre par la suite. Il illustrera de gravures sur bois, tout au long de sa carrière, plusieurs ouvrages d’écrivains symbolistes tels Joris-Karl Huysmans et Albert Samain. Il participe en 1920, aux côtés de Jean-Émile Laboureur et d’autres graveurs contemporains, à la reformation de la Société de la gravure sur bois originale. Fondée en 1911 à Paris et dissoute en 1935, cette Société de Gravure avait pour objectif de valoriser et diffuser la pratique traditionnelle du bois gravé noir ou couleur, et ainsi d’affirmer la légitimité de cette technique artistique grâce à des publications et des expositions. Elle regroupa une centaine d’artistes-graveurs. 

Édité pour la quatrième année de l’Imagier de la Gravure sur Bois Originale, notre estampe, intitulée Heure d’Été, représente une jeune femme dénudée, bras derrière la nuque, se baignant dans une calme rivière que caresse un onirique saule-pleureur. Déposés sur l’herbe, les ravissants petits souliers à pompons, l’élégant chapeau à nœud ainsi que l’ombrelle de cette femme-cygne ne sont pas sans évoquer une certaine atmosphère pastorale wattesque. Les forts contrastes graphiques de l’image ajoutent une note Sécessionniste à l’ensemble. Le travail d’Émile Boizot rappelle ainsi la démarche des symbolistes viennois tels Gustave Klimt, Koloman Moser et Josef Hoffman ayant collaboré à la revue Ver Sacrum, éditée entre 1898 et 1903.

 

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Bibliographie & Références :

Valerio Terraroli, Ver Sacrum, La revue de la Sécession viennoise, éditions Skira, 2018.