Auguste Morisot, Portrait de Pauline

Berthe GIRARDET

(Marseille, 1869 – Neuilly-sur-Seine, 1948)

La Bénédiction de l’Aïeule

Terre cuite à patine brune  

H : 40 x L : 46 x P : 25 cm

Signé B. Girardet dans le dos

Auguste Morisot, Portrait de Pauline

Sculptrice de sujets religieux, de figures et de scènes de genre, Berthe Girardet, est la fille d’un riche négociant protestant d’origine suisse installé à Marseille, et d’Hélène Rogers, fille d’un négociant américain installé à Naples. Elle se forme à la sculpture dans l’atelier d’Émile Aldebert (1827-1924) avant de compléter brièvement durant une semestre sa formation artistique à Paris auprès d’Antonin Carlès (1851-1919). Elle expose ses œuvres sous son nom de jeune fille jusqu’à son mariage à Marseille en janvier 1893 avec le peintre-graveur suisse Paul-Armand Girardet (1859-1915). Elle présente ainsi, de 1890 à 1893, des bustes aux expositions de l’Association des artistes marseillais. Parallèlement, à Paris, elle figure au Salon des artistes français auquel elle demeure fidèle jusqu’en 1944. L’année 1901 elle y obtient une mention honorable avec l’envoi de l’Enfant Malade et de notre buste, intitulé la Bénédiction de l’Aïeule. Elle paraît également au Salon d’automne en 1904 et surtout à l’Union des femmes peintres et sculpteurs entre 1902 et 1943 où elle reçoit le prix de sculpture en 1907. Lors de l’Exposition universelle de 1900, elle expose trois de ses œuvres dans la section helvète et est récompensée d’une médaille d’or. En février 1925, la galerie parisienne Jean Charpentier lui consacre une importante exposition rétrospective composée de trente et une pièces. Berthe partage alors cet espace avec son gendre Luc Lanel (1893-1965), orfèvre chez Christofle et céramiste.

Laublin Arthur, Ascension Lunaire, école de Mons

Son œuvre se compose principalement de portraits (Paul Girardet, 1894 – musée de Neufchâtel ; Mes enfants, 1901 ; Heureuse mère – Mme Ph. Bourcart et ses filles, 1911, la décoratrice Arlette Vogue, 1929 ; le président de la République Albert Lebrun, 1936…) et de types (Pêcheur du Tréport, 1891 ; Le Torero, 1897 ; La Vieille, vers 1900 – musée de Neufchâtel…) ainsi que de scènes de genre (La Veille de Noël, 1898 ; Le Virage, 1907 ; La Maternelle, 1908 – Petit Palais, Paris…). Si elle réalise quelques sculptures en pied, elle se spécialise surtout dans les groupes à mi-corps : La Bénédiction de l’aïeule, 1902 ; L’Enfant malade, 1904 – Petit Palais, Paris ; Donnez-nous aujourd’hui notre pain quotidien, 1913 – The Detroit Institut of Art, USA…Enfin, soucieuse de l’édition de ses œuvres, elle collabore entre autres avec les manufactures de Sèvres et de Charenton (biscuit, grès polychrome) ainsi que la maison Christofle (bronze galvanisé). Aujourd’hui, une rue du 3e arrondissement de Marseille porte son nom. Notre saisissant buste d’aïeule aux mains jointes et au regard malicieux surprends par le naturalisme de sa facture et la véracité du regard qui semble couvrir d’un regard empli de bonté celui ou celle qui prendrai le temps de l’observer, invitant ainsi le spectateur à la confiance et à la quiétude.

900 €

Bibliographie

Laurent Noet, Dictionnaire des Marseillaises, éditions Gaussen, 2012