Charles Mairet - Bretonne au Calvaire

Charles MAIRET

(Brest, 1879 – Quimper, 1957)

Bretonne au Calvaire

vers 1920

Huile sur toile

115 x 90 cm

Signée en bas à gauche

Peintre brestois, Charles Mairet étudie auprès de deux figures importantes de la peinture française romantique de l’époque : Léon Bonnat et Fernand Cormon. Il expose régulièrement à Paris, notamment au Salon des Artistes Français entre 1902 et 1943, puis devint sociétaire perpétuel et y obtint une mention honorable en 1927. Il a également participé au Salon des Indépendants entre 1931 et 1935. L’artiste se spécialise très tôt dans les scènes bretonnes de la région du pays Bigouden, dans le Finistère sud. Ses œuvres capturent des moments de vie rurale, des portraits de femmes portant la coiffe traditionnelle bigoudène, des scènes de marché et des paysages côtiers bretons. Si son style, figuratif et réaliste, se caractérise par une attention portée aux détails des costumes et des expressions de ses modèles, il n’exclut pas pour autant la forte dimension spirituelle de la foi des Bretons, dont notre tableau témoigne.

Charles Mairet - Bretonne au Calvaire
Karl Flieher, Jeune fille au calvaire

Représentant une scène mystique, une femme, bretonne ou nonne, est agenouillée en prière. Ses mains jointes tiennent un chapelet, et son regard est baissé avec une expression de dévotion. L’expression de joie et de bonté émanant sur son visage contraste avec la rudesse des lieux. Derrière elle se dresse une grande croix celtique en pierre grise, dominant le paysage. En contrebas, nichée dans la roche, l’on aperçoit une petite statue blanche de la Vierge Marie, les mains jointes en prière. La lumière semble émaner de cette statue, contrastant légèrement avec les tons plus sombres du vêtement traditionnel de la croix. Le ciel, nuageux aux nuances de gris et de blanc, dégage une atmosphère calme et recueillie. La palette chromatique, dominée par des tons terreux, des gris pierreux et des touches de vert pour la végétation crée une ambiance sereine et méditative. L’ensemble de la composition suggère un lieu de pèlerinage ou un site religieux isolé, invitant à la prière et à la contemplation. Grâce à cette figure très incarnée aux dimensions presque réelles, le peintre parvient à établir un lien direct entre son spectateur et cette scène de dévotion.

Charles Mairet, bretonne au calvaire

4 000 €

Charles Mairet