Pierre-Emmanuel Damoye
(Paris, 1847 – 1916)
Les Lavandières
1876
Huile sur panneau
35 x 64 cm
Oeuvre encadrée 60 x 88,5 cm
Signée et datée en bas à droite E. Damoye. 76.
Cadre barbizon XIXème à décor de feuilles de laurier et feuilles d’acanthe
Peintre parisien, élève de Camille Corot, de Léon Bonnat et de Charles-François Daubigny, Pierre-Emmanuel Damoye débute au Salon en 1875. Le jeune artiste défendra tout au long de sa carrière la tradition de l’école de Barbizon. Après son premier Salon en 1875, Damoye devient célèbre pour son réalisme onirique de plein-air. Il peindra surtout d’après les paysages du Pas-de-Calais et la forêt de Fontainebleau. Damoye remporte la médaille d’or à l’Exposition Universelle, en 1889, puis devient en 1890, l’un des membres fondateurs du Salon de la Société nationale des Beaux-Arts. Le peintre intègre les membres du jury du Salon en 1900, où il défendra vigoureusement les idéaux de ses maîtres, en particulier celui de Corot dont il retient le classicisme poussinesque couplé à une liberté imaginative, délaissant l’exactitude du paysage peint « sur le motif » qu’il remodèlera à son gré. Renonçant aux récits historiques, qui ne sont plus qu’un prétexte à des paysages rêvés et baignés de halos dorés, les réminiscences d’un lieu et les émotions associées prennent plus d’importance.
A mi-chemin entre réalisme et impression, le temps semble suspendu dans ce paysage à la lumière douce, dont émane un naturalisme à l’atmosphère poétique. Au premier plan, près de l’étang miroir d’une nature emplissant la composition, deux lavandières oeuvrent paisiblement. Cet écrin bucolique de campagne laisse à l’artiste la liberté de jouer avec la lumière de cieux subtilement argentés : plus lâche et brossé, son coup de pinceau nuageux donne l’impression atmosphérique d’une brise caressant la Création.
Prix sur demande
Œuvres en collections muséales :
Musée de Sceaux, Hauts-de-Seine.
Musée d’Orsay, Paris.
Musée des Beaux-Arts d’Anvers, Belgique.