
Elisabeth SONREL
(Tours, 1874 – Sceaux, 1953)
Sainte Elisabeth
circa 1900
Aquarelle sur traits de crayon noir
170 x 120 mm
Double signature en bas à gauche
Cadre tabernacle néo-renaissance en bois doré et peint
Bien qu’Élisabeth Sonrel ait été sensible à plusieurs lieux, la Bretagne fut pour elle une immense source d’inspiration nourrissant son imaginaire symboliste à l’aura mystérieuse. Son intérêt pour les légendes médiévales et celtiques, souvent teintées de mysticisme et de croyances spirituelles, transparaît en effet dans ses sujets. Les fées, les figures mythologiques et les scènes inspirées de ces récits évoquent un monde enchanté et spirituellement chargé. Les paysages, les légendes et les traditions de la Bretagne aiguisent également son répertoire pictural peuplé de figures féminines idéalisées traitées avec une attention aux détails des costumes et des décors, et à l’aide d’une palette aux nuances pastel. Ses œuvres, souvent baignées d’une lumière douce et irréelle, créent une atmosphère de rêve et de contemplation. Comme dans notre dessin, les contours y sont quelque peu évanescents, contribuant au sentiment d‘immatérialité et d’accès à une autre dimension de l’existence.



Cette icône graphique représente ici un idéal de beauté et de spiritualité : sainte Élisabeth de Hongrie, reconnaissable à son auréole et à sa couronne de roses. Sonrel joue ici avec des symboles discrets pour suggérer une idée émotionnelle. Les paysages, les fleurs, les couleurs et les gestes sont autant de significations cachées proposant une interprétation au-delà de la simple représentation. Cette jeune beauté mélancolique et introspective en prière nous invite à la transcendance et au receuillement.
Ill. Jeune femme en costume breton, aquarelle sur papier. Collection particulière.
2 000 €
