Faut - l'Adieu

Ernest FAUT

(Gand, 1879 – Louvain, 1961)

Orphée et Eurydice, L’Adieu

1935

Plume, gouache bleue, blanche et brune, aquarelle soufflée à la paille

560 x 630 mm

Signé et daté en bas à droite

Formé à l’Académie de Bruxelles auprès du peintre symboliste Constant Montald, Ernest Faut étudie ensuite à l’Académie de Louvain sous l’enseignement du sculpteur Constantin Meunier. Empreints d’une mélancolie brumeuse, ses paysages, scènes d’intérieur, scènes religieuses, d’églises et de béguinages présentent tous une technique forte modulée par une palette chromatique délicate et sensible, toute en clair-obscur. Dans les années 1930, son œuvre se compose principalement des scènes symbolistes au style Art Nouveau. Devenu professeur puis directeur durant quarante ans jusqu’en 1944 à l’Académie de Louvain, les œuvres d’Ernest Faut sont exposées dans plusieurs musées belges, notamment le Musée des Beaux-Arts de Gand et le Musée des Beaux-Arts de Louvain.

Église Saint-Vincent de Paul, Paris
Église Saint-Vincent de Paul, Paris
Faut - ADIEU

Inédits, cet ensemble exceptionnel de quatre dessins monumentaux à la technique précieuse et délicate relate la tragédie amoureuse d’Orphée et d’Eurydice. Ayant inspiré de nombreuses œuvres d’art, de musique et de littérature à travers les siècles, ce récit symbolise la force de l’amour, la douleur de la perte et la fragilité de la condition humaine. Imprégné par l’Idéalisme ésotérique de Jean Delville, Faut choisit ici de réinterpréter le mythe sous une lumière biblique. Élégantes et androgynes, ses figures néo-grecques reflètent une quête de spiritualité et d’éternité. Nouveaux parents d’une humanité renouvelée, leurs corps à la ligne serpentine oscillent entre pureté et sensualité. Cette iconographie s’inscrit dans le développement d’un art qualifié d’Idéaliste, proche du Symbolisme. Selon Delville, l’artiste doit être un “élévateur d’esprit”, à la recherche d’une communion spirituelle et esthétique totale – à l’image de ce couple, incarnant “l’harmonie suprême entre deux êtres qui s’évadent ensemble vers l’infini”.

Église Saint-Vincent de Paul, Paris
Prix sur demande