Féguide Christ

MARCEL FÉGUIDE

(Saint-Étienne, 1890 – Eygalières, 1968)

Christ au désert, Crépuscule 

Pastel sur carton

495 x 650 mm

Signé en bas à droite M. Féguide

Dessinateur et peintre français, Marcel Féguide est issu de l’immigration italienne des années 1870. Son père, Simon Féguide, mécanicien, meurt jeune et il reste fils unique d’une mère italienne, Joséphine Machetta. Tailleuse, elle tient un commerce de tissus. A 15 ans, déjà employé dans une banque, il décide de tenter l’aventure artistique parisienne, contre l’avis de sa famille. Quittant seul à seize ans le Sud de la France pour suivre des cours à l’École des Beaux- Arts de Paris, il fréquente aussi l’Académie Julian et l’Académie des Grandes Chaumières à Montmartre. Il termine ses études en beauté par quatre années à la Villa Médicis, à Rome. Ses œuvres, majoritairement au pastel, sont figuratives et démontrent une grande maîtrise du dessin ainsi que des aplats de couleur. Féguide obtient le Grand Prix de Rome en 1907 et le Prix du Conseil Municipal de Paris en 1925. Son œuvre fait l’objet de plusieurs expositions, notamment en 1980 à la Galerie Bernheim à Paris. Marié mais sans enfant, il voyagera beaucoup accompagné de sa femme : Brésil, Mexique, Espagne, Antilles, Algérie, Maroc, Grèce, Syrie, Liban, Jérusalem, et laisse souvent derrière lui des décorations monumentales : Églises, Palais des Gouverneurs de Martinique, salles municipales. En 1939, il s’établit à Eygalières en Provence où il installe sa maison et son atelier. Pastelliste avant tout, Féguide maîtrise l’huile et la gouache. Sa facture très personnelle et originale, est figurative et toute chargée de symboles. L’artiste puise ses sources dans la littérature et l’histoire : l’Antiquité, l’Orient, l’Histoire Sainte l’inspirent souvent ainsi que le romantisme avec ces silhouettes de couples dans une nature généreuse, peuplée de baigneuses et de faunes. Ses couleurs sont à la fois douces et chaudes, vives et apaisantes. Disposées en masses juxtaposées avec des harmonies surprenantes à la manière fauve, ses tonalités chromatiques sont toujours évocatrices, symboliques et riches de sensibilité. Le critique Philippe Tillon écrira :” son imagination servie par une habileté prodigieuse nous livre une variété harmonieuse d’hallucinations, de rêveries, de poésie emmêlée. Quel décorateur, mieux quel peintre de décors !”

Giovanni Battista Gaulli, dit il Baciccio

Notre flamboyant pastel éblouit par sa puissance technique et atmosphérique. Se détachant dans sa tunique noire d’un lumineux paysage oriental aux roses nuages duveteux et fantastiques, cette solitaire figure christique à la barbe rousse émeut par sa noble et humble présence méditative.

880 €

Léonor Fini, chat