Camille-Auguste Gastine
(Paris, 1819 – 1867)
Aimée Flandrin
Crayon noir, rehaut de lavis brun
186 x 273 mm
Cachet de l’atelier de l’artiste (L. 4555)
Cadre en bois sculpté à décors ajouré de branches, feuilles et fleurs
Depuis le début du siècle, le portrait connaît une vogue croissante, à la demande d’une bourgeoisie florissante. Sa présence sur les cimaises des expositions est de plus en plus abondante et son genre connaît déjà ses détracteurs avant la démocratisation de la photographie et sa culture du selfie retouchable à l’envie. Le portrait peint constitue pour les artistes de cette nouvelle génération, à l’instar des frères Flandrin, un prisme important de leur travail. En 1861, Gastine fait admettre au Salon un portrait de femme aux cotés de deux portraits d’enfants ; Il peindra par la suite de nombreux autres portraits « officiels » présentés dans différentes expositions parisiennes. Le portait au crayon, parfois préparatoire, présente un caractère plus intime, spontané et privé. Le portrait quasi daguerréotypique d’Aimée Ancelot, femme d’Hippolyte Flandrin (Ill.1), trouverait sa source dans une statue antique dite La Pudeur, conservée aux Musées du Vatican. Il connaîtra une longue prospérité, d’Ingres à Jean-Léon Gérôme jusqu’à Degas, sans oublier Gastine.
Ill.1 Hippolyte Flandrin, Portrait d’Aimée Flandrin, 1846, huile sur toile, 83 x 66 cm, Paris, Musée du Louvre, département des peintures. Inv. RF1984-29.
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Bibliographie