Auguste Morisot, Portrait de Pauline

Marie HARNIST

(Flaxlanden, 1909 – Colmar, 2000)

Appartition Intérieure

Huile sur toile

45,5 x 36 cm

Signé en bas à gauche Marie Harnist

D’origine alsacienne, Marie Harnist perd sa mère jeune et est élevée par son père et sa grand-mère. Son père, Simon Harnist, qui est artiste peintre l’initie à la peinture et au dessin durant son adolescence. Introduite dans les milieux parisiens, elle y rencontre le peintre dunkerquois Louis Evrard, qu’elle épouse en 1937. Le couple, qui n’aura jamais d’enfants, loge dans le XVème arrondissement et consacre sa vie à la peinture, l’art, la poésie et la musique. Son époux lui dédie le poème Le village sous la mer qui décrit l’abandon du village recouvert par la Mer du Nord lors de la rupture des digues pendant la guerre 1939-1945. En 1938, Marie Harnist expose pour la première fois au Salon des Indépendants. Une lettre du Président de la Société Industrielle la décrit comme persévérante et remarquable, et ses compositions d’un très bel accord entre la forme et la couleur. La Ville de Paris, l’Académie du Vernet, les musées de Sceaux et de Meudon et des collectionneurs privés achètent ses oeuvres dont Femme derrière un bouquet, Château de Conflans et Meudon. Sociétaire au Salon d’Automne, au Salon des Indépendants et au Salon du Dessin et de l’Aquarelle, Marie Harnist y expose ses tableaux dont La Forêt. En 1984, à la Société Industrielle de Mulhouse, son exposition regroupe 50 compositions dont La Forêt noire vue de Colmar, Vignoble de Turckheim, les Trois Epis, Nuages en charroi sur le Rhin légendaire, le Haut-Koenigsbourg et Katzenthal.

Auguste Morisot, Portrait de Pauline
Laublin Arthur, Ascension Lunaire, école de Mons

On décrit ses oeuvres emplies d’une tendresse pastel qui évoque la nostalgie de paysages oubliés et de bouquets d’une vraie tonalité. Sujets phares dans son oeuvre, ils sont parfois accompagnés d’oiseaux qu’elle apprivoisait. Surnommée Nina par ses proches, Marie Harnist s’intéressait aux paysages de sa région mais aussi à ceux aux alentours de ou dans Paris (Montmartre, Notre-Dame, Meudon) ainsi que quelques-uns du Nord de la France dans lequel elle se rendait accompagnée de son époux à Gravelines, brossant largement ses paysages pour en sortir plus aisément l’impression dominante (Journal des Arts, 1946). Catholique, ses oeuvres en fin de vie se peuplent d’anges du quotidien qui reflètent sa foi. Notre tableau s’inscrit au sein de cette période de création : Apparaissant ou peint sur un panneau au centre d’un salon aux tonalités pastel qui semble familière, un ange demeure entre la table et le piano droit d’un appartement parisien. L’artiste écrira le 22 mai 1987 à Françoise Blanckaert, sa nièce, que le « travail est énergétique et salutaire » selon Jean-Paul II. En 1989, son mari décède et lui lègue ses oeuvres. Après quelques années à Paris, Marie Harnist rejoint l’Alsace et décède à Colmar le 12 décembre 2000.

700 €

Auguste Morisot, Portrait de Pauline