Att. à Melchior DOZE, d’après Hippolyte FLANDRIN
(Uzès, 1827 – Nîmes, 1913) – (Lyon, 1809 – 1864)
Anges Victorieux
D’après la frise à l’encaustique du pilastre droit du chœur Église Saint-Vincent de Paul à Paris
Vers 1850
Huile sur toile
100 x 75 cm
Né à Uzès en 1827, Melchior Doze grandit à Nîmes où il dessine dès son plus jeune âge. Il se perfectionne auprès d’Hippolyte Flandrin qui travaille alors aux fresques de l’église Saint-Paul à Nîmes entre 1846 et 1849. Flandrin ne tarde pas à donner à son nouveau disciple un vif intérêt en lui confiant des études pour modèles de La Procession des Martyrs. Ayant exposé au Salon entre 1861 et 1879, Doze obtient plusieurs récompenses. Il enseigne par ailleurs à l’école de dessin de sa ville avant d’être nommé directeur en 1875. L’artiste se consacre alors presque totalement à la peinture sacrée et réalise les décors de plusieurs églises du département du Gard parmi lesquelles l’église Saint-Charles ou encore la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor à Nîmes ainsi que les cartons de mosaïque pour la basilique Notre-Dame du Rosaire à Lourdes
Hippolyte FLANDRIN (1809-1864), Anges Victorieux – Chœur de la Nef. Procession des Saints, fresque. Saint Vincent de Paul à Paris
Dôté d’un style gracieux et pur hérité de la tradition byzantine au service du spirituel, Melchior Doze emprunte évidemment aux Flandrin, notamment au grand décor de l’église Saint-Vincent-de-Paul à Paris (1848-1853), dont notre tableau qu’il copie d’après le maître témoigne. La version réalisée par l’élève se révèle être d’un modelé plus moelleux et d’un cerne noir caractéristique soulignant avec intensité et modernité le regard et les corps de ces personnages.
Bibliographie : François Chapot, « Melchior Doze : peintre d’histoire », dans la Revue du Midi, Tome 13, février et mars 1893, pp. 97-124 et 244-273.
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