Louis Janmot
(Lyon, 1814 – 1892)
Étude d’ange pour la fresque de la Sainte Cène
église de Saint Polycarpe
1855
Crayon noir sur papier
150 x 225 mm
Annoté au crayon noir fresque de st Polycarpe // daté et situé Lyon 1855 // signé L. Janmot, en bas à droite// C.15.2 en bas à gauche. Cachet de collection (Lugt3927) en bas à droite.
Provenance : Collection de l’historien de l’art de l’école lyonnaise Etienne Raymond Grafe (Neuilly 1940 – Lyon 2020)
Cadre en bois à baguette dorée à motifs floraux, époque XIXème
22,55 x 35 cm
Artiste singulier, à la fois mystique, aaromantique, symboliste, visionnaire et ingriste, Louis Janmot grandit à Lyon dans un famille profondément religieuse dont il garde, adulte, une foi empreinte de sincérité. Élève au Collège Royal de Lyon, il étudie la philosophie avec Frédéric Ozanam puis est admis à l’École des Beaux-Arts de sa ville natale en 1831, sous la direction du peintre historiciste Claude Bonnefond. A l’âge de dix-huit ans, il remporte sa première distinction académique : le Laurier d’Or. Deux ans plus tard, il s’installe à Paris rue de Buci aux côtés de Jean-Baptiste Frénet et de Claudius Lavergne, afin d’étudier auprès de Victor Orsel et Jean-Auguste-DominiqueIngres. Il séjourne ensuite à Rome à partir de 1835 et il y fait la connaissance d’Hippolyte Flandrin. De retour en France en 1836, Louis Janmot participe au Salon de peinture et de sculpture. Il présente trois grandes toiles à sujet christique dont la tragique Agonie au Jardin des Oliviers et le puissant Christ au Tombeau en 1840 qui est élogieusement rapprochée par les critiques de son temps avec l’œuvre de Philippe de Champaigne, inscrivant ainsi l’artiste dans la noble école de peinture religieuse du XVIIème siècle français. Parallèlement aux Salons, Louis Janmot s’investit dans un colossal programme pictural et littéraire qui l’anime depuis son adolescence et jusqu’à la mort : Le Poème de l’Âme.
En janvier 1855, le peintre obtient la commande d’une fresque (Ill.1) figurant la Sainte Cène pour l’église lyonnaise de saint Polycarpe. La fresque commence à se détériorer dès 1880 et Janmot la restaure à la cire en avril et mai 1881. Aujourd’hui disparue, les croquis préparatoires dessinés par l’artiste en constituent le dernier témoignage artistique.
Ill.1. Louis Janmot, Fresque de la Sainte Cène, Eglise Saint Polycarpe, Lyon. 1855-56. Photographie d’archive, in situ © Ministère de la Culture (France), Médiathèque du patrimoine et de la photographie, diffusion RMN-GP
1150 €
Bibliographie
Hardouin-Fugier, E. (2020). Louis Janmot, peintre de l’âme. Frémur Éditions.