Félon, croquis d'allégorie, femme volante

Joseph Félon

(Bordeaux, 1818 – Nice, 1896)

Allégorie Féminine

1849

Crayon noir

 240 x 140 mm 

Signé au crayon noir Joseph Félon et daté à l’encre noire 1849 en bas à gauche 

Cadre XIXème en bois sculpté, montage de conservation lie de vin 

Peintre et sculpteur autodidacte, Joseph Félon se forme à Bordeaux auprès du peintre Pierre Lacours, du graveur Gaspard de Galard et de divers maîtres ciseleurs-bronziers. Artiste complet, il intègre, en 1939, l’École des Beaux-Arts de Paris. Il expose régulièrement et avec succès aux Salons de 1840 à 1882. Tour à tour peintre, lithographe, dessinateur vitrailliste et sculpteur, il manie pinceaux, burins et crayons d’une virtuosité toujours emprunte de grâce et de fraîcheur, dans un style Romantique préfigurant les courbes et les volutes de l’Art Nouveau. Durant les années 1860-70, il réalise des cartons préparatoires à des tapisseries bucoliques ayant pour thème les Quatre Saisons personnifiant des femmes, ainsi qu’à des vitraux pour plusieurs églises parisiennes et de province1. En peignant Les Quatre Saisons, Félon choisit un thème qui le rattache à une tradition datant de l’Antiquité et qui fut d’actualité aux XVIIIe et XIXe siècles. Dans chacune de ses toiles, Félon choisit au moins un attribut classique. Il y ajoute des éléments de son propre vocabulaire pictural, donnant à ses œuvres extrêmement décoratives, une touche de modernité unique. Le Printemps (Ill.1) porte par exemple les mêmes fleurs que Vénus ; les abeilles et le papillon ajoutant une note de charme.

Joseph Félon, le Printemps 2

Ill.1. Joseph Félon, Le Printemps, carton de tapisserie, huile sur toile, Musée des Beaux-Arts Jules Chéret, Nice, N.Mba 430

Notes

  1. Église Saint-Etienne du Mont et Saint-Séverin à Paris, Église Sainte-Perpétue et Sainte-Félicité à Nîmes.
Joseph_Félon,_Esquisse_d’une_Renommée_pour_l’Hôtel_de_Ville_de_Paris

Ill.3. Joseph Félon, Allégorie de la Renommée pour l’Hôtel de Ville de Paris, 1882, crayon noir et rehaut de craie blanche sur papier vert kaki, Musée de la Loire.

C’est à partir des années 1850 qu’il débute une série de bas-reliefs et sculptures pour divers monuments publics : il participe ainsi à l’ornementation sculpturale du Pavillon Richelieu au Louvre avec des figures allégoriques féminines de style néoclassique : La Justice et de la FraternitéLa Prudence et de la Force, et La Vérité et de l’Histoire.(Ill.2) Si peu de dessins préparatoires relatifs à ses travaux sont désormais conservés dans les collections nationales, une esquisse plus aboutie à la craie blanche d’une Renommée (Ill.3) pour l’Hôtel de Ville de Paris est à rapprocher de notre feuille.

Félon, Croquis d'allégorie encadré

VENDU

Joseph Félon, Louvre
Ill. 2. Edouard BaldusLa Prudence et la Force”, sculpture de Joseph Felon, décor du palais du Louvre, Paris” Entre 1855 et 1857. Épreuve sur papier albuminé à partir d’un négatif verre, contrecollée sur planche. H. 14,2 ; L. 20,3 cm.
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Alexis Brandt

Bibliographie

Catalogue de vente, tableaux, dessins et aquarelles, sculptures… le tout exécuté par M. Joseph Félon… / Expert Alexis Joseph Febvre, Paris, Hôtel Drouot, salle 4, 10 décembre 1869.