JOSEPH-NICOLAS JOUY

(Paris 1809 – 1880)

Melchior, étude préparatoire pour L’Adoration des Mages

1843
Crayon noir sur papier brun, rehaut de craie blanche
Annotation à la plume sur le montage d’origine J. Jouy

235 x 80 mm

Cadre début XXe aux quatre coins rehaussés d’un motif en métal doré ouvrage. Montage portfolio articulé, passe-partout biseauté en CC conservation suntan, filets dorés raportés et filets encre. Verre Clarity 2 mm anti reflet.

 

De cette étude au crayon noir au subtil clair-obscur se dégage une grande sérénité toute emprunte d’apaisement. Cheveux blanchis et longue barbe, mains en prière dissimulées sous un riche manteau, le roi mage porteur d’or s’abandonne ici paisiblement à la contemplation du Nouveau-Né d’où semble émaner la Lumière. S’étant mis en chemin à la suite de l’étoile malgré son âge, Melchior se fait sous le trait de Joseph Jouy symbole de l’humilité, de confiance et de sagesse. C’est le 15 mars 1843 que l’artiste expose au Musée Royal son premier tableau religieux ayant pour sujet L’Adoration des Rois Mages. Malgré la disparition de l’œuvre peinte, sa mention dans les quotidiens artistiques de son temps nous laisse à penser que notre dessin est préparatoire à la figure la plus royale du cortège magistral. Peintre d’histoire, portraitiste et graveur sous les règnes successifs et fastueux de Louis-Philippe et Louis-Napoléon, Joseph-Nicolas Jouy se forme à l’école des Beaux-Arts de Paris où il entre le 10 mai 1824, alors âgé d’à peine quinze ans, suivant en parallèle l’enseignement de Jean-Auguste Dominique Ingres.

Dès 1827, il expose au Salon, dont il sera médaillé de seconde classe en 1835, puis de première en 1839, et dont le portrait peint de Jean-Baptiste Bernadotte, Maréchal de l’Empire, roi de Suède et celui de L’Empereur Napoléon Ier sur le champ de bataille de Heilsberg sont actuellement conservés au Château de Versailles. En 1873, il réalise deux tableaux d’autel pour l’église de Joinville-le-Pont illustrant les saints Léonard et Charles Borromé, dont la comparaison stylistique révèle une manière douce et moelleuse des esquisses peintes préparatoires (Ill 1 et 2) nous permettant d’appuyer la paternité de notre dessin à la main de l’artiste.

VENDU

Rupture de stock

Bibliographie :

L’Adoration des Rois Mages, Joseph-Nicolas Jouy, huile sur toile, n°664. 15 mars 1843, Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et lithographie des artistes vivants, Musée royal de Paris, Vinchon.