Constant Montald, La Barque de l'Idéal

D’après Constant Montald

(Gand, 1862 – Woluwe-Saint-Lambert, 1944)

La Barque de l’Idéal

vers 1910

Chromolithographie

 205 x 215 mm ; marges 260 x 425 mm

Oeuvre encadrée : 33 x 49,5 cm

Titrée au centre « LA BARCA DELL’IDEALE », Pannello decorativo di Constant Montald en partie inférieure

Cadre Art Nouveau en bois pyrogravé peint, verre anti-reflet et uv, montage de conservation jaune

Constant Montald est l’un des principaux représentants de l’Idéalisme et du Symbolisme belge. Fils de cordonnier, il naît à Gand en 1862. Sa formation artistique débute en 1874 aux côtés de son frère Séraphin à l’École Technique Décorative de Gand, complétée par des cours du soir aux Beaux-Arts de la ville. En 1886, il gagne le prix de Rome grâce à son œuvre Diagoras porté en triomphe par ses fils, vainqueurs des Jeux Olympiques ce qui lui ouvre les portes d’un voyage enchanteur de trois années en Italie et en Égypte. Il en reviendra très imprégné et inspiré par les œuvres de Raphaël, Michel-Ange, Giotto et des primitifs italiens. De retour en Belgique, Montald s’intéresse aux théories ésotériques de Jean Delville et expose au premier Salon d’Art Idéaliste en 1896. Esthétiquement cousin du Symbolisme, ce mouvement s’en distingue par sa volonté allégorique de représenter une Idée, porteuse de valeurs. C’est aux alentours de 1900 que le style de Montald se teinte véritablement de sérénité et de délicatesse ; Il parvient, dans La Fontaine de l’Inspiration et La Barque de l’Idéal (Ill.1), à exprimer ses idéaux que sont la Grâce, l’Inspiration, la Beauté, la Pureté, la Force et la Détermination. Montald est à la quête « du grand art », « serein et solennel » et crée des œuvres à la fois décoratives et monumentales. Il veut représenter le Bonheur, l’Eden hors de ce monde, à l’aide de couleurs mystiques, « des ors intemporels », des nus, parfois drapés ; « un passeport pour des départs vers l’imaginaire ».

Constant_Montald, Musée Royaux de Belgique

Ill.1. Constant MontaldLa Barque de l’Idéal, 1907, huile sur toile, 405 x 505 cm, Musée Royal des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles.

Constant Montald, Chromolithographie, cadre Art Nouveau

Ce paysage aux accents symbolistes, d’un format presque carré où les verticales se multiplient, illustre parfaitement la technique de l’artiste. Notre chromolithographie reste fidèle à la gamme limitée de couleurs pâles inspirée des Primitifs et de la fresque, enrichie d’inclusions de particules métalliques qui illuminent la toile. Dans ce qui semble être un jardin d’Eden aux notes préraphaélites, deux groupes de personnages apparaissent au sein de la nature se détachant d’un rideau de glycines mauves. Alors que le premier trio se compose de deux hommes nus contemplant une statuette de bois accompagnés d’une femme revêtue d’une toge byzantine, celle-ci les guide d’un geste lyrique vers le second duo allégorique. Debout sur la barque, un des personnages tient un cadre en bois tandis que l’autre maintient dans sa main droite un petit buste. L’artiste nous invite à penser que l’art sublime et poétise la vie humaine.

Montald, La barque de l'idéal, détail

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Bibliographie

Catalogue de l’Exposition de Constant Montald (1862-1944). Une vie, une œuvre, une amitié Emile Verhaeren, 1982, Bruxelles, 150 p.

Oeuvre dans les collections françaises

Musée d’Orsay, Paris
Constant Montald, Paysage symboliste, 1904, détrempe et dorure au cuivre sur toile
H. 111,2 ; L. 104,3 cm. RF 2007 11