Nelson Dias

(Bordeaux 1869 – Paris 1929)

Le Christ pleurant sur les péchés des hommes

1906

Huile sur panneau

Panneau : 45 x 22 cm – Avec cadre : 55 x 32 cm

Dédicacé A Monsieur le Proviseur et Madame Bazin, Hommage bien respectueux, signé et daté en bas à droite

Cadre en bois teinté noir et sculpté de motifs géométriques à losanges

Élève de Gustave Moreau auprès duquel il approfondit le mysticisme de son art, Nelson Dias naît à Bordeaux dans une famille d’artistes d’origine portugaise. Peint en 1906, son Christ pleurant sur les péchés des hommes frappe par sa force expressive et l’humanité qui s’en dégage. Du haut des Cieux, sans ange ni sainte compagnie, le Christ pleure sur une ville grise dont nous n’apercevons que les frêles silhouettes des toitures et des murs représentés dans le registre inférieur du tableau. Le visage hagard et déformé par le chagrin de l’angoisse, il nous fait face dans un ciel nuageux baigné d’une chaude lumière ; Apparaîssant couronné d’épines et nimbé d’un arc-en-ciel, les petites touches acérées font écho aux épines de la couronne biblique. Ce sont ici les larmes du Christ mélangées à la lumière divine qui forment l’Arc-en-Ciel couronnant la composition.

Sa silhouette émaciée aux mains desincarnées n’est pas sans rappeler l’autoportrait présumé d’un certain Michel-Ange. L’artiste italien, âgé de soixante-dix ans termine alors de peindre la Chapelle Sixtine où il se serait représenté sur la fresque du Jugement Dernier dans la peau souffrante et privée de chair de Saint-Barthélemy.

Michelangelo Buonarroti, dit Michel-Ange (Caprese 1475 – Rome 1564), détail de la fresque du Jugement Dernier, réalisée entre 1508 et 1512, Chapelle Sixtine, Vatican,