Paul FLANDRIN
(Lyon, 1811 – Paris, 1902)
Portrait de femme, d’après nature
225 x 170 mm
Crayon noir
Situé, titré et signé en bas à droite à la plume à Lacoux // Bugey Ain // d’après nature // Paul Flandrin
Avec cadre 32,5 x 28 cm
Frère cadet d’Hippolyte Flandrin, Paul Flandrin étudie d’abord le dessin et la composition à Lyon auprès du sculpteur Legendre Héral et du peintre animalier Duclaux, puis à l’École des Beaux-Arts sous la direction d’Artaud. De 1829 à 1838, Paul Flandrin est à Paris et travaille avec son frère dans l’atelier d’Ingres, qui le considère comme l’un de ses élèves favoris. Il séjourne ensuite cinq ans en Italie, de 1833 à 1838, et peint pendant cette période un grand nombre de paysages et de scènes citadines, principalement de Rome et du Latium. Ses premières œuvres s’inscrivent dans la veine de Poussin et témoignent d’un interêt pour la forme et le style. Il est médaillé lors de sa première participation au Salon en 1839, puis décoré de la croix de chevalier en 1852. Il se marie la même année avec la fille de son ami peintre Alexandre Desgoffe. De cette union naît quatre enfants. Avant gardiste, il ouvre par la suite un atelier de dessin et de peinture pour jeunes femmes qui sera très fréquenté pendant près de 50 ans. D’autre part, il collabore tout au long de sa carrière avec son frère Hippolyte à plusieurs œuvres majeures de ce dernier, notamment à Nîmes. Virtuose de la ligne, il réalise de nombreux portraits ; certains sont peints, mais la plupart sont dessinés. Il est également un caricaturiste de talent, à tel point qu’Ingres lui-même collectionne les œuvres de son élève. Notre énigmatique esquisse témoigne de l’attention graphique constante et de la personnnalité observatrice de l’artiste, qui capture cette jeune femme à la manière d’un instantané photographique.
1 300 €
Bibliographie et références : Documentation musée des Beaux-Arts de Lyon, Tomaselli Collection, Bénézit.