Pierre Roche, Gypsographie

Pierre ROCHE

(Paris, 1855 – 1922)

Frise d’anges

Gypsographie en bleu

316 x 80 mm ; marges 450 x 125 mm

Cadre Jugendstil en bois sculpté

Pierre Roche fut une figure active et pionnière dans le renouveau des arts graphiques à la fin du XIXe siècle. Décloisonnant les arts décoratifs, il mit au point des techniques nouvelles comme la gypsographie ou les papiers églomisés. En 1892, fasciné par les qualités du papier Japon, il commença par tirer ses estampes en relief sur creux de plâtre puis il coloria au pinceau chaque épreuve. Il donna à ces monotypes le nom d’aquarelles estampées et poussa ensuite la démarche un peu plus loin en utilisant la matrice en plâtre à la manière d’un bois : le plâtre est gravé comme un léger bas-relief et en même temps encré.

On obtient ainsi une estampe gaufrée d’une grande douceur dans son grain et ses couleurs : une gypsographie. Pour remédier à la fragilité du plâtre, sans changer le mode de tirage, il le remplaçera par du cuivre ou de l’acier, donnant naissance à des gypsotypies. Par ailleurs, pour briser d’une autre façon la planéité de la surface de l’estampe, Roche explora la technique ancienne de l’églomisation. Les papiers églomisés, reconnaissables grâce à leur riche couleur dorée, sont utilisés pour des reliures ou des affiches. Son oeuvre gravé traduit les influences du japonisme, du symbolisme et de l’art nouveau.

Pierre Roche, Gypsographie
Alexis Chiriaeff, étude de costume russe

900 €

Références 

Le Blog de Gallica, Monique Moulène, Pierre Roche (1855-1922) : la troisième dimension de l’estampe, 15 avril 2014.