Attribué à
Albert Clouard
(Rennes, 1866 – Trégastel, 1952)
Portrait de femme, Bretonne Nabie
vers 1892
Crayon noir
Feuille 133 x 114 mm ; avec cadre 25,5 x 18,5 cm
Cadre Art Nouveau en bois et cuivre repoussé à double décors de fleurs de lys stylisées
Peintre autodidacte au style tout personnel, à la fois puissant et envoûtant, Albert Clouard s’installe à Paris en 1888 après avoir fait carrière d’avocat à Rennes et constitué une fortune suffisante pour vivre de sa passion. Il y fait alors la connaissance des poètes symbolistes de son temps, participant aux dîners celtiques organisés par l’ethnographe Narcisse Quellien, qui avaient pour but de rassembler dans la capitale, des artistes bretons et sympathisants de la Bretagne. Il est surnommé le « nabi clandestin » par Maurice Denis qu’il rencontre avec sa femme Marthe, durant l’été 1897 à Perros-Guierec, donnant naissance à une longue amitié ainsi qu’à une œuvre peinte en correspondance. Également poète, l’œuvre peinte de Clouard est une ode à la Bretagne légendaire, celte, chrétienne et sacrée, où les aplats du synthétisme délimitent harmonieusement des compositions décoratives aux tonalités assourdies et mates. (Ill.1)
Malgré l’absence de signature, notre esquisse féminine aux traits cloisonnés et à la douce expressivité mystérieuse évoque en tout point le style graphique nabi d’Albert Clouard.
VENDU
Ill.1. Albert Clouard, La Vierge des Grèves, 1895, huile sur toile, 65,2 x 82 cm, Musée des Beaux-Arts de Brest, Inv. M0197.
Bibliographie
Catalogue d’exposition, Autour des Symbolistes et des Nabis du Musée, Les Peintres du Rêve en Bretagne, Musée des Beaux-Arts de Brest, 2017. (Coll. F. Cuillandre, F. Daniel, P. Le Guillou, D. Delouche, A. Delannoy, G. Lacambre)