Elisabeth WESMAEL
(Nimy, 1861 – 1953)
Campagne Mosane à l’étang
Plume et encre noire
320 x 275 mm
Signé Elisabeth Wesmael en bas à droite
Cadre Forêt Noire tchèque en bois sculpté
Élisabeth Wesmael naît et grandit à Nimy, en Belgique. Elle étudie, entre 1883 et 1884, à l’Académie de Mons et suit les cours du graveur Auguste Danse. L’enseignement dispensé consiste principalement à copier d’après les chefs-d’œuvres de la peinture ancienne et contemporaine. Au fil de sa formation artistique, elle devient naturellement amie avec Louise Danse et Marie Danse, filles de son maître. Dès le début de sa carrière, elle manifeste un intérêt presque exclusif pour le paysage. En pleine période d’apprentissage, elle grave des eaux fortes d’après les œuvres de ses contemporains, telles Forêt d’Épicéas de Joseph Coosemans et La Sortie des Vêpres de Franz Courtens, toutes deux conservées dans les collections de la ville de Bruxelles. Par la suite, elle gravera ses propres vues de paysages depuis la vallée de la Sambre et de l’Ardenne, avec des œuvres comme La Sambre à Thuin et L’Ourthe à Esneux. Elle réalise également des dessins et des croquis, notamment Un coin dans le jardin de Léon Souguen et Plateau de l’Ourthe. Son style, très classique dans sa forme gravée, se fait particulièrement novateur dans ses dessins.
Notre paysage, réalisé à la plume à partir d’une multitude de petits traits noirs à la suggestion graphique et spatiale remarquable, devient ici évocateurs d’un symbolisme a-topographique. En août 1889, Élisabeth est témoin au mariage de son amie Marie Danse avec Jules Destrée. Elle y fait la rencontre de l’écrivain et journaliste Maurice des Ombiaux, qu’elle épousera quelques années plus tard. Élisabeth Wesmael devient entre temps membre de diverses associations artistiques. En 1906, elle rejoint L’Estampe ainsi que La Société des Aquafortistes Belges. Elle expose pour cette dernière en 1899, 1893, 1895 et 1908. La jeune femme expose également à Gand en 1892, puis à Bruxelles en 1903 et 1910 et à Charleroi en 1911. En 1907, elle illustre l’ouvrage La Chanson Populaire Belge, de Charles Gheude, avec d’autres artistes notamment Émile Baes, Fernand Khnopff, Jean Delville et Louise Danse. L’artiste signe souvent de son nom, mais parfois Elisa ou Lisette. En parallèle de son activité́, Maurice des Ombiaux se consacre à la valorisation et la défense de la culture Wallonne en compagnie de Jules Destrée. Si Élisabeth et Maurice vivaient ensemble rue du Lac à Bruxelles depuis leur rencontre, le couple ne se marie qu’en 1914, juste avant le début de la Première Guerre mondiale. Elle quitte alors la Belgique pour le suivre à Paris, puis à Sainte-Adresse d’où̀ il prend part au gouvernement provisoire Belge. Devenue veuve, elle rentrera à Nimy où elle restera jusqu’à la fin de sa vie.
850 €